Sur fond de la poursuite des offensives terrestres et aériennes incessantes d’Israël contre la bande de Gaza, un groupe d’associations a déposé une plainte contre le Salon du Bourget 2025, à la suite de l’annonce par celui-ci d’accueillir des entreprises d’armement israéliennes.
Quelque 145 organisations, partis, collectifs et syndicats, ainsi que les dirigeants des factions de gauche du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, soutenus par le président socialiste Stéphane Troussel, ont appelé à l’exclusion des entreprises israéliennes du salon biennal du Bourget, en raison des crimes de guerre perpétrés par l’armée israélienne à Gaza.
La plainte a été déposée contre la société SIAE, filiale du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS), organisateur de l’événement.
La plainte accuse SIAE de favoriser et d’autoriser la participation d’entreprises, de délégations et d’intermédiaires soupçonnés d’être impliqués directement ou indirectement dans des crimes internationaux (crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide) dans les territoires palestiniens.
La plainte est déposée par les associations al-Haq, l’Union juive française pour la paix (UJFP), Attac, Stop Fueling War (SFW) et Survive.
À noter que la 55e édition du Salon du Bourget se tiendra du 16 au 22 juin au Parc des Expositions de Paris.
Ceci intervient alors que l’armée israélienne a repris ses bombardements sur Gaza le 18 mars, tuant des milliers de Palestiniens et en blessant de nombreux autres, après avoir unilatéralement rompu l’accord de cessez-le-feu de deux mois avec le Hamas et l’accord sur l’échange des captifs israéliens contre des Palestiniens enlevés.
Conformément aux dernières données du ministère de la santé de Gaza, au moins 53 901 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et 122 593 autres blessés depuis que le régime israélien a lancé sa guerre génocidaire contre le territoire assiégé, le 7 octobre 2023.
En novembre 2024, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et de son ancien ministre des Affaires militaires, Yoav Gallant, pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël est également poursuivi pour génocide devant la Cour internationale de justice pour sa guerre contre le territoire côtier assiégé.